Entre le cockpit et votre siège, visite technique. Partie 1.

« Bienvenue à bord du SA »,

Nous vous proposons cette visite technique en trois parties de cette zone qui était un passage obligé, par où on était accueilli par hôtesses et stewards et où on pouvait encore se rendre vers la cabine de pilotage pour saluer l’équipage technique, avant de vous rendre à votre siège.

Ici, nous allons vous faire découvrir celle du SA.

En pénétrant dans le SA nos visiteurs sont souvent surpris de ne plus voir côté gauche, la baie d’équipement et le tunnel, juste devant le poste de pilotage.

A cet endroit ou étaient logés Initialement : les disjoncteurs, les transformateurs, les redresseurs, les équipements de contrôle, de radios navigation, de communication HF et VHF, tous les calculateurs, et les batteries. Cette zone si particulière au Concorde qu’on ne rencontre plus sur les avions actuels car ils se trouvent dans la partie inférieure du fuselage dans la soute électronique.

L’explication est simple, lors de l’aménagement de l’avion pour les visites guidées d’ADP par Air France en 1976, cette partie de la cabine a été un peu sacrifiée pour mieux permettre aux visiteurs d’approcher de plus près le poste de pilotage.

L’ensemble de la baie d’équipement a été démonté, tous les câblages coupés et une cloison en plexiglas remplace la cloison arrière du poste de pilotage ou était aussi logée une partie des disjoncteurs directement accessibles à l’équipage.

A la fin des travaux la paroi de la cabine a été recouverte d’un contreplaqué de 5mm, tout le plancher depuis la porte remplacé par un plancher en contreplaqué marine et posé sur la partie démonté, le tout recouvert de linoleum gris.

Voici la différence par rapport au Concorde 01 G-AXDN conservé à Duxford, et ci-dessus le SA.

En 2018 c’est un talon aiguille qui révèlera en s’enfonçant profondément dans le plancher près de la porte que le contreplaqué a subi une importante dégradation durant la fermeture du musée entre 2012 et 2015 par une infiltration d’eau.

Profitant de quelques jours de fermeture le lino est relevé et on découvre que le contreplaque est sérieusement dégradé et nécessite une réparation rapide.

Fort heureusement malgré la lente dégradation du contreplaqué et grâce aux joints d’étanchéité très peu d’eau s’est infiltré sous le plancher.

Aucune dégradation n’a été constatée et les faibles traces de corrosion ont pu être traitées rapidement avant le remplacement du plancher.

En retirant le plancher à remplacer on a découvert le passage d’une partir de câblages électriques (blancs), des câblages qui ont servie aux essais en vol (orange) et en haut de l’image les tubes hydrauliques (en aluminium) en forme de U renversé ce qui permettait leur allongement lors de la dilatation du fuselage durant le vol supersonique.

Après les travaux de remise en état du plancher Richard a repeint les parois et le plafond.

Sur la photo ci-dessus on peut voir actuellement sur l’emplacement de la baie gauche (figurée par le bandeau noir) une vitrine ou sont exposés des plaques et des photos installés par Air France en 1976 et de nouvelles pièces imprimées par notre ami hongrois Tamas et qui serviront à compléter le poste du mécanicien navigant.

Sa taille est légèrement inférieure à la largeur réelle du tunnel pour permettre le passage des visiteurs à mobilité restreinte.

Nous parlerons des bais équipements dans la partie 2 et de la génération électrique et du logement batterie dans la partie 3.