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La Caravelle présentée dans notre musée fait partie de la version VI N. C'est le 218e avion de cette série et le 49èmede la version. Elle effectue son premier vol le 23 mai 1967. Commandée par la compagnie aérienne Yougoslave JAT (Jugoslovenski Aérostransport), sa première immatriculation était YU AHF, et son nom de baptême "Split". Pour cette compagnie, elle a volé 19 405 h de vol. La société Aérotour l'a rachetée le 12 mai 1978 pour son centre de Limoges et le transfert de Belgrade s'est effectué le 15 août 1978. Elle a reçu sa deuxième immatriculation F-BVPZ le 29 août 1978. Elle a effectué à nouveau 3 518 h de vol. En avril 1981, elle passe sous les couleurs de la compagnie aérienne française Corse Air International. Rebaptisée « Valinco », elle a encore volé 4 762 h. Elle a terminé sa carrière en décembre 1987, après vingt ans et demi de service et un total général de 27 685 heures de vol et 24 154 décollages et atterrissages. 

 

CARAVELLE F-BVPZ
1er vol le 23 mai 1967

Copyright Airliners

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Le projet

 

Nous sommes en1951. C'est le début de l’ère de l'aviation commerciale à réaction Le Secrétariat général à l'Aviation civile et commerciale propose aux constructeurs français un programme de réalisation d'un avion répondant aux grandes lignes : transporter à la vitesse de croisière moyenne de 650 km/h une charge marchande d'au moins 7 t sur une distance de 2 000 km. Le projet présenté par la SNCASE (plus tard Sud-Aviation) est retenu en octobre 1952 et la décision est notifiée en janvier 1953. Il se nomme X-210, c'est un triréacteur. Puis il devient le premier avion commercial moyen courrier à réaction biréacteur grâce à l'arrivée du moteur Rolls-Royce « Avon ». Les réacteurs sont placés à l'arrière du fuselage(brevet Sud-Aviation).

Le monde aéronautique est sceptique face à ce nouvel avion à l'allure étrange qui s'appelle SE-210 « Caravelle ».

Conception et développement

 

Dès février 1953, deux prototypes sont lancés en fabrication dans les usines de Toulouse, le 01 immatriculé F WHHH et le 02 (F-WHHI). Vingt-sept mois et demi plus tard (le 21 avril 1955), la Caravelle 01 quitte l'atelier pour passer aux essais en vol. Elle fait son premier roulage le 13 mai, et le 27 mai 1955 effectue son premier vol. L'équipage d'essai est composé de Pierre Nadot (commandant de bord) et André Moynet (copilote), Jean Avril (mécanicien) et Roger Béteille (ingénieur). Le vol durera 41 minutes. Ensuite 172 vols d'essais constructeurs et officiels suivront, représentant 411 h de vol. En parallèle, l'avion 02 participe aux vols de certification. Le 2 avril 1959, l'administration française délivre son Certificat de Navigabilité et, une semaine plus tard, les Américains en font de même. Les routes du monde sont ouvertes, sa carrière commerciale peut commencer. Au total 280 exemplaires de série ont été construits en neuf versions principales différentes (soit, avec 2 prototypes, un total de 282 appareils). Elles se nomment : I, I A, III, VI N, VI R, 10 B et 10 R Super Caravelle, 11 R et 12, la dernière née de la famille. Elle a été utilisée par 147 compagnies aériennes.

PERFORMANCES: (Caravelle VI N) 

 

Mach maxi 0.77 

Altitude de croisière 25 000 ft (7620 ni)

Vitesse de croisière 825 Km/h 

Vitesse d'atterrissage 128 Kts (237 Kni/h) 

Altitude maxi 39 300 ft (12 000 m) 

Vitesse mini 95 Kts (176 Km/h) 

 

A l'initiative de la compagnie Air France, un vol technique et spectaculaire a été réalisé le 15 mars 1959 à bord de la Caravelle de type 1 (F-BHRA). Il consistait à relier Paris à Dijon (265 km à vol d'oiseau) en vol plané et a démontré les qualités de vol de cet avion et plus particulièrement sa finesse. L'équipage était composé des commandants Guibbert et Duguet et de M. Vergines (mécanicien navigant). Voici la chronologie des opérations :

 

• Décollage à 13 h 42 (Orly) au poids de 37,98 t (arrêt d'un moteur juste au décollage et remise en route à 100 m d'altitude) • Montée sur le triangle Paris-Dreux-Rennes • 14 h 46 : arrivée à la verticale de Paris à 13 200 m d'altitude au poids de 35,0 t, vitesse de 360 Kts, ce qui équivaut à 665 km/h, température - 47° C, le ciel est bleu • Descente à poussée nulle ("gaz plein réduit") • Taux de chute : 250 à 300 m/mn • A la verticale de Bray, couche nuageuse avec pluie et neige • 15 h 32 : passage sur le terrain de Dijon à l'altitude de 1600 m, soit Paris-Dijon en 46 mn (vitesse moyenne de 346 km/h).

Avec une finesse de 22 (distance parcourue/hauteur), la Caravelle se hisse au niveau des planeurs de haute performance d'après-guerre (1939).

 

Ce vol fut très promotionnel et très remarqué dans le milieu aéronautique.

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CABINE: (Caravelle 6N) 

Hauteur 2,00 m

Volume maxi soutes à bagages 10 mêtres cube

Largeur 2,70 m

Envergure 34 m

 

 

Équipage 

Commandant de bord Pilote Mécanicien navigant  

2 PNC

Nombre maxi de passagers : 99

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L'avion au musée

 

Notre Caravelle a dans un premier temps été repeinte aux couleurs de l'association, basées sur les marquages de Corsair au début des années 2000.

La cabine à été restaurée et le poste de pilotage est en bon état général. Certains systèmes de l'avion fonctionnent encore bien que l'âge de l'appareil soit de presque 50 ans!

 

En 2013, l'appareil à été décapé puis repeint en blanc en prévision d'une remise aux couleurs d'origine. Deux couches de peintures ont été appliquées sur l'avant du fuselage contrairement à la partie arrière et aux moteurs. Ceux-ci ne sont d'ailleurs plus présents dans les nacelles.

 

L'appareil est visible depuis le musée, dans l'enceinte de l'aéroport près de la piste 02/20 mais n'est plus accessible depuis la construction de la ligne de tramway. Des négociations sont en cours pour un retour au musée de l'avion. Patience...

 

Copyright Benoit Gaurant

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