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De tous les Concorde, le 02 connu des initiés comme le SA ou le 102 pour les Britanniques, a eu la vie active la plus courte, uniquement trois ans, mais trois ans bien remplis.

 

Il a effectué  des vols d’essais, de nombreuses missions de démonstration et de présentation qui ont permis de démontrer la réalité et la viabilité des vols supersoniques pour le transport de passagers. 

 

Son 1er vol : 10 janvier 1973

L’équipage était composé de :

  • Jean FRANCHI pilote,

  • Jean PINET pilote,

  • Yves PINGRET mécanicien navigant d’essais,

  • Claude DURAND ingénieur navigant d’essais  et

  • Jean BESLON ingénieur navigant d’essais (SNECMA)

Durée 1h57 vitesse Mach maxi 0.92.

 

Entre le 10 Janvier 1973 et le 20 mai 1976, SA a effectué 314 vols, pour un total de 657 h 56 min, dont 186 vols, et  281 h 17 min en supersoniques.

Conception et vie active

Au départ les deux  prototypes n’avaient pas une MTOW (masse maximum au décollage) leur permettant d’emporter la quantité de carburant nécessaire pour effectuer la traversé de l’Atlantique Nord avec une capacité de 100 passagers. Il devenait donc évident que la dimension de la cabine, le volume des réservoirs devaient être augmentés et qu’il était indispensable d’améliorer la finesse de l’avion.

 

En mars 1969, les gouvernements français et britanniques signent un accord pour la production de deux appareils de présérie.

Par rapport à l’avion de présérie 01, le SA possède la nouvelle géométrie de la pointe arrière et de l'empennage vertical, ainsi que le nouveau concept des tuyères secondaires, une longueur et une envergure augmentée.

En revanche, du point de vue dimensionnement de la structure, capacité des réservoirs de carburant mais surtout définition de nombreux systèmes, il n'était pas à la définition retenue pour la série. C'est pour cette raison  que la quasi-totalité des essais de certification ont été effectués par les deux appareils de tête de série.

 

La partie avant du fuselage était occupée par les équipements d’essais et d’enregistrement des paramètres, la  partie arrière du fuselage a été équipée d'une luxueuse cabine passagers de 32 sièges en cuir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Les essais essentiels effectués au titre du développement du programme sont les suivants :

 

  • Établissement des caractéristiques de performance supersonique et subsonique du point de vue de détermination des polaires.

  • Mise au point des séquences des tuyères secondaires et recherche des positions optimales sous les aspects « bruit », « performance » et « inversion de poussée ».

  • Campagne temps froid jusqu'à des conditions extrêmes.

 

 

 

 

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  • Mise au point des freins en carbone, technique totalement nouvelle pour un appareil de transport. Deux types de freins ont été essayés : des freins Goodyear, dont l’utilisation a été abandonnée faute de succès dans la mise au point, puis des freins Dunlop qui ont été conservés, tels que définis sur l'avion 02, et la série.

  • Étude des problèmes d'ingestion d'eau, de neige et mise au point de dispositifs très particuliers à Concorde au niveau du train principal et du train avant.

 

 

 

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En complément des vols d’essais SA a servi aux démonstrations, à la présentation aux organismes officiels et aux clients potentiels.

 

 

 

 

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26 Septembre 1973

Arrivée du SA après la première traversée transatlantique Washington/Orly en 3 h 33min avec 32 passagers invités.

 

 

 

 

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Salon du Bourget 1967. Photo Jacques GUILLEM

En 1969 cette maquette en bois à l’échelle 1 a été installée dans le cadre des visites guidées d’Orly au côté du prototype de la Caravelle, mais à la suite d’un incendie à bord elle sera remplacée en 1976 par le SA.

 

 

 

 

A son arrivée à Orly le SA a été désarmé, les moteurs démontés et un grand nombre de pièces récupérés pour servir de rechange pour les avions de certification. La baie d’équipements, située côté gauche entre la porte d’entrée et le poste de pilotage, a été déposée pour permettre aux visiteurs d’approcher de la cloison en plexiglas et avoir une meilleure vision sur le poste de pilotage. Les instruments manquants ont été remplacés par des photos.

 

 

 

 

Son exposition à Orly

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A la fin de l’année 1986, Aéroport De Paris doit revoir l’implantation de ses infrastructures et les deux avions ne font plus partie des priorités.

Malheureusement la Caravelle 01 F-WHHH sera détruite mais grâce à la ténacité d’un grand nombre de volontaires et des élus de la ville d’Athis Mons et de Paray Vieille Poste, Monsieur Bernard LATHIERE Président Directeur Général d’ADP proposera de céder le SA à la ville d’Athis Mons pour UN Franc symbolique.

 

En 1986 sous l’impulsion de Nicolas Roland Payen, René L’HELGUEN maire d’Athis Mons, Gaston JANKIEVITCH maire de Paray Vieille Poste et une équipe de bénévoles, est fondée l’association Athis Aviation.

 

Le 12 avril 1988 le SA arrive au Musée Delta pour être pris en charge par l’équipe de bénévoles réunis autour du président fondateur Nicolas Roland Payen, concepteur et réalisateur du premier avion à aile delta au monde, qui a volé à Etampes en avril 1935.

 

 

 

Concorde aujourd'hui...

 

Le SA a été repeint de nombreuses fois et porte aujourd'hui les anciennes couleurs d'Air France côté gauche et de British Airways côté droit comme il a été connu pour presque  tous ses vols d’essais.

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Restauration

L’aménagement original ayant été retiré la cabine avant offre un espace d’exposition de matériel technique et de photos, on a recréé la cabine arrière avec 32 sièges d’avion moderne achetés à Air France.

L’école Boulle a programmé la réalisation d’une réplique de la table actuellement manquante dans cette cabine, en hommage à Pierre DUDAL ancien élève de l’école qui deviendra  pilote de ligne, pilote d’essais de Concorde et le premier chef de division Concorde à Air France

La restauration se poursuit encore aujourd'hui :

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2006

Le cockpit est complété au fur et à mesure de la récupération d'instruments dont certains nous ont été offerts par des amis britanniques de Brooklands, Duxford, Manchester et de Heritage Concorde. Il ne reste aujourd'hui presque plus aucune photos qui figuraient avant les instruments manquants.

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2020

Certains instruments devenus introuvables sont remplacés par des répliques très réalistes réalisées par nos amis et membres de l’association : Boramy, Maxime Grégoire, Laurent, Tamas etc.

De plus l'éclairage du cockpit et les phares d'atterrissage sont de nouveau fonctionnels. La présence d'une radio diffusant en direct la fréquence tour d'Orly renforce l'immersion.

 

La réhabilitation de la pointe avant et de la visière est en cours.

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