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ENREGISTREURS DE VOL - ENREGISTREUR D’ACCIDENT

Tout le monde a entendu parler des « boites noires » (qui sont en fait aujourd’hui d’une couleur orange pour une question de facilité de récupération en cas d’accident), mais comment sont-ils, à quoi ça sert et comment ça marche.


Un peu d’histoire:


Tout commence en 1936, par François Hussenot ingénieur d’essais au CEV * à Bordeaux-Mérignac, qui effectue les premiers essais d’un enregistreur de vol sur un rouleau de papier photo.


En 1947, François Hussenot crée à Massy avec son associé Marcel Ramolfo la Société de Fabrication d’Instruments de Mesure, la SFIM qui, construira les premiers enregistreurs photographiques de vol. Ils seront industrialisés et exportés dans de nombreux pays sous la référence « type HB ». Ces enregistreurs de vol sont d’abord appelés des « hussenographes » avant de s’appeler des FDR bien plus tard.


Nous avons la chance de posséder dans notre musée cet exemplaire d’enregistreur SFIM du Type A-20, avec le numéro de série 1875.


Et comme d’habitude une courte présentation :


L’enregistreur est monté dans ce support fixé dans un aéronef, il peut-être démonté facilement pour être ouvert dans un laboratoire et après développement du papier photo, pour d’exploiter les données.


L’ensemble ressemble à un ancien boitier d’appareil photo ou une caméra.


Une fois ouvert on peut voir :



Les deux bobines et le papier photo.

Au centre la tête d’enregistrement où sont placées huit ampoules infrarouges qui illuminent le papier photo. Les impulsions électriques reçues des capteurs sont transformés en rayons lumineux et en image sur le papier.


A côté de l’enregistreur photographique de François Hussenot qui date des années 50, dans la vitrine du musée on peut voir aussi un enregistreur beaucoup plus moderne un « enregistreur de conversation » du poste de pilotage communément appelé CVR ou (Cockpit Voice Recorder).




Le même type d’enregistreur vocal était installé dans le SA, dont la date de production date de Mars 1973 et utilise la norme ARINC 557 relative aux technologies analogiques.


Maintenant juste un peu de technique…

Enregistreur de données :


Le système d'enregistrement des données de vol accepte plusieurs formes d'informations analogiques et numériques et convertit ces informations au format numérique pour l'enregistrement dans un enregistreur de données de vol. L'installation est capable de répondre à toutes les exigences de la spécification ARINC**.



Les principaux équipements sont :


- une unité d'acquisition de données de vol (FDAU),

- un panneau d'entrée de données de vol (FDEP),

- un enregistreur numérique de données de vol (DFDR) et

- une balise de localisation sous-marine.


Quatre potentiomètres et un accéléromètre sont équipés spécifiquement pour fournir des signaux correspondant à des positions de commande de vol et des accélérations dans les trois axes.


Tous les autres signaux d'entrée sont fournis par le FDEP et par des commutateurs ou des prises de signal qui font partie intégrante des systèmes incorporés dans les systèmes pour fournir des signaux à l’enregistreur de vol. Le FDEP traite les données documentaires de vol, sous forme numérique pour une entrée directe dans le système d'enregistrement. Le FDAU conditionne les informations analogiques, les convertit sous forme numérique et traite le résultat, ainsi que la sortie FDEP, pour produire les signaux d'entrée dans l'enregistreur.


Enregistreur vocal :


Est un ensemble, un capteur (micro) et un enregistreur (magnétophone) ou un graveur de bande, le tout situé dans une carapace protégée des chocs ou de flammes. Il enregistre l’ambiance et les conversations de l’équipage.


Enfin parlons maintenant un peu de Concorde et du SA :


En plus de deux enregistreurs évoqués ci-dessus :


- Le FDR enregistreur de paramètres de vol (Flight Data Recorder)

- Le CVR Enregistreur d’ambiance du poste de pilotage (Cockpit Voice Recorder)


Les « prototypes » et les avions de « présérie » étaient équipés en complément d’un « Enregistreur d’accident éjectable ». Certainement pour des questions de repérage et de recherche et déterminer le plus rapidement possible les raisons.


Cette image représente « l’enregistreur d’accident » dans l’avion de présérie 01 à Duxford.


Dans le SA toutes les traces de cet équipement dans l’issus de secours arrière ont disparus suite à l’aménagement par Air France pour les visites guidées d’ADP en 1976.



Les seules signes visibles qui restent à l’extérieur sur l’issus de secours à l’arrière du fuselage sont les inscriptions montrant l’emplacement et la position de l’éjecteur ainsi que l’annonce d’un danger potentiel lors de l’exploitation.


Cet article était dans sa phase de gestation quand est paru sur le site de notre ami François l’article qui va compléter ci-après nôtre présentation, donc n’hésitez pas à le consulter sans modération :



Concorde était une fois de plus en avance de son temps, puisqu’aujourd’hui on reparle de nouveau des enregistreurs de paramètres éjectables…



- * CEV Centre des essais en vol.

- ** ARINC standard défini par l'AEEC (Airlines Electronic Engineering Committee) portant sur les bus et réseaux internes aux aéronefs et des protocoles utilisés dans l'aéronautique.


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