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Des sourires, de la sueur et des larmes. Partie 1

Cet article fait suite à l’annonce en octobre 2020 de la récupération du radôme du radar sol de la tour de contrôle d’Orly.



Le radôme a été démonté le 19 Septembre 2019 et emmené dans un centre de stockage, en attendant d’obtenir grâce à la mission mémoire de la DGAC les documents de cession. Quelques mois plus tard en raison du dérèglement causé par la pandémie les caisses seront livrées au musée par les services de l’Aviation Civile.



Dès l’ouverture de la première caisse nous commençons à nous rendre compte de ce qui nous attend pour pouvoir honorer notre engagement à la réalisation du projet.



Car bien entendu la société qui a procédé au démontage malgé toutes les promesses, aussi bien à nous, qu’aux services officiels, n’a toujours pas fourni à ce jour les plans de montage.


Ca sera à nous de nous débrouiller.


Eh oui le temps file et on arrive déjà en septembre 2020.


Comme notre association est chargée de préserver, notre patrimoine aéronautique, gérer, présenter, entretenir le site et les aéronefs et de veiller au bon fonctionnement du musée, c’est à nous de nous charger des démarches administratives.

Pour démarrer le projet, le cabinet « Free Lance ARCHITECTURE » se charge de l’étude d’implantation sur le site du musée et de réaliser le Permis de Construire, que l’association finance sur ses fonds propres**.

Le permis de construire est déposé au service compétent de notre ville fin 2021.

En attendant le début du projet et après l’autorisation préalable, l’agrandissement du terrain est réalisé fin mars 2022.



Fin Mai 2022 arrive enfin l’accord avec la confirmation du Permis de Construire.

Et c’est là que se termine la période des gros sourires…


Maintenant on entre dans le vif du sujet.

Pour préparer le terrain le service espaces verts de la ville arrive avec une « super-tondeuse 4X4 » pour défricher le terrain envahie par la végétation


Après l’obtention d’un devis pour la construction de la première phase de notre Permis de Construire, nous obtenons le soutient de la ville qui nous accorde une aide financière en complément des fonds propres de l’association.


Début juillet nous sommes rejoints par Tony, étudiant en 2eme année à l’ESTACA pour effectuer un stage ouvrier parmi nous. Nous lui proposons de se charger de quelques travaux électriques dans le poste de pilotage du Concorde. En quelques heures calme et patient il refait le branchement des instruments moteur sur la planche centrale du tableau de bord. Un début de participation formidable.


Comme nous nous retrouvons devant le radôme démonté qui est un véritable « CASSE TETE CHINOIS » Tony se propose pour se charger du remontage de la base du radôme.


Profitant d’une documentation de la DGAC- SNIA / BAT, avec quelques images « avant démontage » et l’information que la majorité des pièces contenues dans les caisses de transport sont numérotés, on arrive assez rapidement à identifier les éléments triangulaires avec les semelles par lesquelles le radôme était fixé au sommet de la tour.


On peut commencer le puzzle …


Les semelles sont identifiées avec un numéro de 1 à 10, commence le montage et très rapidement la base est assemblée sous notre barnum qui va bien nous protéger du soleil sous une canicule inhabituelle.


Maintenant il va falloir retrouver chaque élément triangulaire réalisés par la société Irlandaise ESSCO COLLINS LIMITED, qui a installé le radôme sur la tour en 1982.


Par malchance la société Essco a été rachetée en 2021 par un groupe Américain que nous avons tenté de contacter pour avoir éventuellement une documentation, mais nous n’avons reçu aucune réponse, certainement ce radôme date pour eux de la préhistoire…



Tony commence à identifier les éléments en les classant dans l’ordre croissant.


Même sans la documentation on peut commencer le montage en reliant chaque plaque de la semelle à la pointe du triangle et ça commence à prendre forme…





Le travaille progresse bien, en attendant de partir en vacances, l’équipe est rejointe par Joseph qui vient de passer son BIA et il met aussitôt au profit son esprit d’observation pour trouver la bonne plaque extérieure car bien sûr elles ne sont pas numérotées.


Durant deux semaines Joseph passera tous ses après-midi avec nous et pour se changer les idées après des dizaines d’écrous vissés, monte dans le poste de pilotage du SA pour se préparer mentalement au métier dont il rêve, devenir pilote.


Le montage progresse bien…


En même temps commencent les travaux pour la réalisation du radier qui va recevoir la première partie du Permis de Construire pour l’installation du radôme.


Profitant des jours de fermeture du musée, le travail progresse rapidement.



Tony et Joseph continue l’assemblage mais cette fois ci bien à l’ombre dans « le plus bel atelier au monde », sous les ailes du SA, climatisé naturellement par des petits coups de vent.




Le travail continue, et c’est bientôt, le temps des pleurs.


A suivre …



** Un petit rappel, l’association s’autofinance par les revenus générés par la modeste participation des visiteurs qui est de

5 € pour un adulte

2 € pour les enfants de 5 à12 ans

Gratuit jusqu’à 5 ans et aux écoles de la ville




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